Lignes directrices de gestion de levés hydrographiques
5 Mobilisation
Avant de pouvoir acquérir des données hydrographiques, lorsque cela est possible, il faudra réutiliser ou rétablir les références verticales et horizontales, installer (au besoin) et étalonner le système de positionnement (de référence) et installer les instruments nécessaires à l’enregistrement des fluctuations des niveaux d’eau.
5.1 Contrôle horizontal
Des points de contrôles horizontaux peuvent être requis afin de pouvoir positionner les données bathymétriques, les aides fixes et flottantes et les objets remarquables utiles à la navigation, ainsi que la ligne de rivage.
Pour effectuer les tâches susmentionnées, il faudra éventuellement installer et établir de nouveaux points de contrôles dans le secteur du levé. Les nouveaux points de contrôles doivent être établis au degré de précision stipulé dans les Normes du SHC pour les levés hydrographiques.
Si un GPS est utilisé pour obtenir la position, les procédures et spécifications, tel que dictées par les Services géodésiques nationaux et régionaux officiels, doivent être suivies.
S’il faut utiliser des méthodes de levés traditionnelles (angles et distances) pour obtenir les positions, les méthodes et procédures des agences géodésiques officielles nationales et provinciales devraient être suivies pour s’assurer que les précisions stipulés dans les Tableaux 1 et 2 des Normes du SHC pour les levés hydrographiques soient atteintes.
5.1.1 Points de contrôles permanents horizontaux
À moins d’indication contraire, tout nouveau point de contrôle terrestre primaire doit être marqué de façon permanente avec un médaillon implanté dans le rock ou le sol, étampé et identifié selon la convention de numérotage utilisée par la Base de données géodésiques nationale.
Les points de contrôle secondaires peuvent être marqués par des trous de forage, des piquets en métal, des conduites, etc. puisqu’elles ne sont que de nature semi-permanente. Toutefois, elles devraient faire l’objet d’une même description que les points de contrôles permanents (voir § 5.1.2 Description de stations).
Touts les points de contrôl horizontal permanents doivent être identifiés avec la mention HYDROGRAPHIC SERVICE – CANADA - HYDROGRAPHIC SERVICE inscrite sur le médaillon. Les mots devraient être inscrits à distance égale et proche du périmètre du médaillon.
Chaque médaillon devrait être identifié au moyen du système de numérotation de la Base de données géodésiques nationale (BDGN), consistant en 8 caractères alphanumériques MYRA9XYZ où le :
- “M” est une lettre fixe indiquant que le point a été implanté à partir de l’année 2000,
- “YR” représente les 2 derniers chiffres de l’année au cours de laquelle le point a été implanté,
- "À" est un numéro à un chiffre, identifiant la province ou le territoire (voir tableau ci-dessous) où le point de contrôle a été installé,
- “9” est un numéro à un chiffre qui identifie l’organisme qui a implanté ce point (SHC = 9),
- “XYZ” est un numéro à trois chiffres (001 à 999) qui marque le point de façon unique (attribué par les bureaux régionaux du SHC).
Par exemple, le numéro de station 8739412 signifie : 87 = l’année d’installation; 3 = Ontario, 9 = SHC et 412 = identificateur propre à la station. Remarquez que la position du premier caractère (« M ») est laissée en blanc, puisque le point a été implanté avant l’an 2000.
Le numéro du point de contrôle horizontal doit être étampé à l’aide de poinçons, dans la partie centrale ouverte du médaillon, centré au-dessus de « -CANADA- » et orienté pour être lisible du Sud en faisant face au Nord, tout comme « -CANADA- ».
TOUS les médaillons doivent porter la mention « CANADA » orienté au Sud, de manière à ce que les médaillons se lisent du Sud et que la position « midi » indique le Nord.
Liste des Provinces et Territoires et leurs identifiants pour les points de contrôle horizontaux :
Province | A |
Terre-Neuve | 0 |
Nouvelle-Écosse | 1 |
Île-du-Prince-Édouard | 1 |
Nouveau-Brunswick | 1 |
Québec | 2 |
Ontario | 3 |
Manitoba | 4 |
Saskatchewan | 4 |
Alberta | 6 |
Colombie-Britannique | 7 |
Territoire du Yukon | 8 |
Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut | 9 |
Dans le cas ou les points de référence sont installés pour faciliter le positionnement de futurs points de contrôle horizontaux, ils devraient être référencés et étampés avec la mention Réf. 1, Réf. 2, Réf. 3, etc. Ils doivent être décrits par rapport à la station de référence.
Chaque Région se voit attribuer annuellement un bloc de numéros compris entre 001 et 999 qu’elle pourra utiliser pour les identifiants XYZ.
Chaque Région assumera la responsabilité d’attribuer des numéros XYZ pour les zones de travail suivantes :
- Maritimes Le Bureau régional devrait attribuer les numéros pour Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick.
- Québec Le bureau régional pour toute la Province du Québec.
- Centre et Arctique Le Bureau régional pour l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta, la côte du Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
- Pacifique Le Bureau régional pour la Colombie-Britannique et le Yukon.
Des numéros ou des blocs de numéros peuvent être assignés d’une Région à une autre lorsqu’une Région doit effectuer des levés dans une zone relevant d’une autre Région.
5.1.2 Description de stations
Il faut rédiger clairement les descriptions de chacun des points de contrôle permanents, afin de les retrouver facilement. Tous les points de contrôle doivent être décrits conformément à la documentation du SGQ. Un croquis sommaire de la région devrait indiquer l’emplacement général du médaillon par rapport à la ligne de rivage, les directions vers les autres points, etc. Un croquis détaillé devrait indiquer les distances entre le médaillon et d’autres entités et objets remarquables, de manière à pouvoir repérer facilement le point de contrôle. Il faudrait aussi prendre des photos (voir le § 6.13 Utilisation de photos) et les inclure avec la description écrite.
5.2 Référence verticale
Il faudra réutiliser ou établir une référence verticale (zéro des sondes) afin de réduire les sondages à un niveau de basses eaux (qui peut être défini comme le niveau en dessous duquel l’eau ne descend que rarement au cours de la saison de navigation).
Il faudra aussi réutiliser ou établir une référence verticale pour les altitudes afin de déterminer les élévations des objets (aides fixes et objets remarquables) et les hauteurs libres sous les obstacles aériens (ponts, lignes à haute tension, etc.).
Dans les eaux à marée :
- les sondages sont réduits à la basse mer inférieure, grande marée (BMIGM),
- les altitudes et les hauteurs libres sont réduites à la pleine mer supérieure, grande marée (PMSGM).
Dans les eaux sans marée,
- les sondages, altitudes et hauteurs libres sont réduits au zéro des sondes.
5.2.1 Enregistreurs de niveaux d'eau et repéres altimétriques
Les enregistreurs de niveaux d’eau permanents situés dans les environs du secteur à relever doivent être vérifiés pour s’assurer que les valeurs de niveaux d’eau enregistrées sont précises. Les repères altimétriques et les échelles de niveau d’eau situés dans les environs doivent être nivelés afin de s’assurer qu’ils soient stables et qu’ils n’aient pas été déplacés verticalement. Tout écart significatif devrait être signalé à l’agent des Marées du SHC avant le début des opérations.
Les enregistreurs de niveaux d’eau temporaires, y compris les échelles de niveau d’eau, devraient être installés et rattachés à un minimum de trois repères altimétriques permanents. Ces repères devraient être référencés au zéro des sondes, au CGVD28 (NMM) et à l’ellipsoïde WGS84.
Pour les enregistreurs de niveaux d’eau numériques : suivre les méthodes et procédures indiquées dans le guide de l’utilisateur.
Tous les enregistreurs de niveaux d’eau, tant temporaires que permanents, doivent être vérifiés régulièrement (quotidiennement, si possible), afin de s’assurer qu’ils enregistrent les bonnes valeurs de niveaux d’eau.
Tous les travaux doivent être effectués conformément aux procédures et précisions stipulées dans la dernière édition du Manuel canadien des marées., afin qu’ils soient conformes aux normes stipulées dans les Normes du SHC pour les levés hydrographiques.
5.2.2 Points de contrôle vertical permanents (p. ex. repères altimétriques
À mois d’indication contraire, tout nouveau repère doit être marqué de façon permanente avec un médaillon étampé et identifié selon la convention de numérotage utilisée par la Base de données géodésiques nationale.
Tous les médaillons-repères verticaux doivent être identifiés avec la mention HYDROGRAPHIC SERVICE – CANADA - HYDROGRAPHIC SERVICE inscrite sur le médaillon. Les mots devraient être inscrits à distance égale et proche du périmètre du médaillon.
Chaque médaillon devrait être identifié au moyen du système de numérotation de la Base de données géodésiques nationale (BDGN), consistant en 8 caractères alphanumériques MYRA9xYZ où le :
- “M” est une lettre fixe indiquant que le point a été implanté à partir l’année 2000,
- “YR” représente les 2 derniers chiffres de l’année au cours de laquelle le point a été implanté (p. ex. 87, 99, 01),
- "x" est une lettre identifiant la province ou le territoire (voir tableau ci-dessous) où le point de contrôle a été implanté,
- “9” est un numéro à un chiffre qui identifie l’organisme qui a implanté le point (SHC = 9),
- “XYZ” est un numéro à trois chiffres (001 à 999) qui marque le point de façon unique (attribué par les bureaux régionaux du SHC).
Par exemple, le numéro de station 87L9412 signifie : 87 = année d’installation; L = Québec, 9 = SHC et 412 = identificateur propre à la station. Remarquez que la position du premier caractère (« M ») est laissée en blanc, puisque le point a été implanté avant l’an 2000.
Le numéro du repère doit être étampé à l’aide de poinçons, dans la partie ouverte du médaillon, juste en dessous et parallèlement à la rainure sur la face du médaillon. Les lettres BM devraient être étampées et centrées au-dessus de la rainure.
Liste des Provinces et Territoires et de leurs identifiants pour les points de contrôle vertical (CV) – p. ex. BM,
Province | x |
Terre-Neuve | F |
Nouvelle-Écosse | N |
Île-du-Prince-Édouard | P |
Nouveau-Brunswick | B |
Québec | L |
Ontario | U |
Manitoba | M |
Saskatchewan | S |
Alberta | A |
Colombie-Britannique | C |
Territoire du Yukon | Y |
Territoires du Nord-Ouest | T |
Nunavut | V |
Chaque Région se voit attribuer annuellement un bloc de numéros compris entre 001 et 999, qu’elle pourra utiliser pour les identifiants XYZ.
Chaque Région assumera la responsabilité d’attribuer des numéros XYZ pour les zones de travail suivantes :
- Maritimes Regional Office should assign numbers for Newfoundland, Nova Scotia, Prince Edward Island and New Brunswick.
- Québec Le Bureau régional pour toute la Province du Québec.
- Centre et Arctique Le Bureau régional pour l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta, la côte du Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut
- Pacifique Le Bureau régional pour la Colombie-Britannique et le Yukon.
Les numéros ou les blocs de numéros peuvent être assignés d’une Région à une autre lorsqu’une Région doit effectuer des levés dans une zone relevant d’une autre Région.
5.2.3 Descriptions des repéres altimétriques
Pour faciliter le repérage des médaillons, une description claire doit être rédigée et une position horizontale doit être prise. Un croquis devrait indiquer la direction et la distance entre le repère et d’autres structures ou entités remarquables (voir le Manuel canadien des marées, § 6.2.2 Repères – descriptions). Il faudrait aussi prendre des photos (voir le § 6.13 Utilisation de photos) et les inclure avec la description écrite.
5.3 Système de positionnement
5.3.1 Méthode par GPS en temps réel
Les corrections différentielles en temps réel peuvent provenir du réseau DGPS de la Garde côtière, WAAS ou autres réseaux commerciaux. Mais dans certaines régions où le signal ne peut être capté ou lorsque de plus grandes précisions sont requises, il devient nécessaire d’installer une station de base DGPS ou RTK. Cette station temporaire doit être installée sur un point de contrôle ayant un précision permettant d’atteindre l’ordre du levé.
5.3.2 Méthode par GPS en temps réel
Des solutions en post-traitement peuvent être obtenues en des techniques telles que : Post-traitement cinématique (PPK), Positionnement ponctuel précis (PPP), PPK assisté par méthode inertielle.
5.3.3 Méthode par GPS en post-traitement
Avant d’acquérir des données, il pourrait être requis de vérifier les paramètres et la précision obtenue par le système de positionnement. Cela peut être réalisé en effectuant divers tests (surface bathymétrique de référence, comparaison à l’aide de systèmes indépendants, points de contrôle, etc.).
Le système de positionnement doit être surveillé pour s’assurer que la qualité du positionnement respecte les spécifications. Les logiciels de calcul GPS offrent des fonctions de surveillance qui peuvent être utilisées en temps réel à bord des embarcations. La plupart des systèmes montrent et enregistrent les résiduelles, le nombre de satellites, la dilution de la précision (DOP), l’époque des corrections DGPS, etc. Lorsque les hydrographes surveillent cette information et agissent quand les conditions de précision se détériorent devrait être suffisant. La position de la station de référence devrait être vérifiée sur un point de contrôle connu et le système de positionnement de l’embarcation devrait être vérifié sur un point relevé le long d’un quai ou toute autre structure accessible.
5.4 Vérification finale
Une vérification finale devrait être faite pour s’assurer que tout l’équipement fonctionne adéquatement et que les systèmes d’enregistrement consignent correctement les positions, les profondeurs et, dans certains cas, les valeurs de niveaux d’eau, ainsi que toutes les autres données. Le système de positionnement devrait être vérifié sur une base régulière.
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